La Méthode de Préoccupation Partagée (MPP) d’Anatole PIKAS
Cette approche propose un renversement de paradigme au regard de la prise en charge classique de situations dites de harcèlement, notamment dans le traitement réservé aux élèves perçus comme « harceleur ».
Tout d’abord, Anatole PIKAS quitte un certain vocabulaire - harceleur/victime - pour y substituer les termes « d’intimidateur présumé » et de « cible ». Ce faisant, il sort du champ victimaire policier, justicier ou clinique et s’oriente vers un unique objectif : que cesse l’intimidation, que l’élève cible retrouve un cadre de confiance et de sécurité en se rendant à l’école.
Dès lors que les intimidateurs présumés coopèrent pour modifier positivement une situation qu’ils ont contribué à installer, ils ne risquent rien.
L’approche induite par cette méthode est dite « non blâmante » en ce que les entretiens qui jalonnent le processus se déroulent à l’intérieur d’un cadre qui exclue tout blâme, toute sanction, tout recours à quelque punition que ce soit.
Le recours à la sanction sera emprunté si cette approche échoue et s’organisera dans une autre instance avec d’autres adultes.
Cette approche rencontre les résistances habituelles des tenants du « tout punition » mais aussi de ceux et celles qui ne comprennent pas que l’on puisse échapper aux conséquences de ses actes.
Pour Anatole PIKAS l’objectif est d’abord et seulement de faire cesser les pratiques d’intimidation au bénéfice de l’élève qui les subit, dans le respect de tous les protagonistes, intimidateurs présumés compris.